Résumé

Le présent article utilise des données recueillies lors d'une enquête échelonnée dans le temps, pour documenter l'activité en éducation postsecondaire des détenteurs d'un diplôme de fin d'études secondaires à Edmonton et à Vancouver, au cours d'une période de cinq ans. La question était de savoir si, dans des systèmes postsecondaires «articulés» qui offrent toute une série de choix et de possibilités de transfert, des différences marquées selon la classe et le sexe continuent à s'observer. Les résultats indiquent que, même dans des systèmes conçus spécifiquement pour améliorer l'accès à des études postsecondaire et l'achèvement de ces études, le milieu familial continue à influencer fortement les résultats après le secondaire. Dans les deux villes, les avantages de classe sociale semblent, en grande partie, se transmettre d'une génération à une autre, par l'intermédiaire du suivi au niveau du deuxième cycle de secondaire, vu que le programme d'études adopté dans le deuxième cycle de secondaire est un fort indicateur quand il s'agit d'entamer et de mener à bien des études postsecondaire. L'appartenance à un sexe continue également à jouer un rôle, mais de façon plus subtile que par le passé. Jeunes hommes et jeunes filles sont aussi susceptibles les uns que les autres d'entrer dans le système postsecondaire, mais ils continuent à effectuer des choix différents, qui influent en aval sur les schémas de participation et sur l'acquisition de titres après le secondaire. L'article s'achève sur une discussion des implications de ces constats au niveau de la politique en matière d'éducation.