Queer Pedagogy: Praxis Makes Im/Perfect

Abstract

This article examines tensions between post-structuralist theories of subjectivity and essentialist constructions of identity in the context of a lesbian studies course co-taught by the authors. We describe the goals, organizing principles, content, and outcomes of this engagement in the production of “queer pedagogy” — a radical form of educative praxis implemented deliberately to interfere with, to intervene in, the production of “normalcy” in schooled subjects. We argue for an explicit “ethics of consumption” in relation to curricular inclusions of marginalized subjects and subjugated knowledges. We conclude with a critical analysis of the way that, despite our explicit interventions, all of our discourses, all of our actions in this course were permeated with the continuous and inescapable backdrop of white heterosexual dominance, such that: (a) any subordinated identity always remained marginal and (b) “lesbian identity” in this institutions context was always fixed and stable, even in a course that explicitly critiqued, challenged, and deconstructed a monolithic “lesbian identity.”

Cet article porte sur la tension qui existe entre les théories de la subjectivité et les constructions essentialistes de l’identité dans le contexte d’un cours sur le lesbianisme donné par les auteures. Ces dernières décrivent les buts, les principes organisateurs, le contenu et les résultats de leur démarche en vue de créer ce qu’elles désignent sous le nom de “queer pedagogy”-une forme radicale de la praxis éducative implantée délibéré- ment pour contrecarrer le concept de “normalité” dans les matières enseignées. Les auteu- res prônent une “éthique de la consommation” explicite pour ce qui a trait à l’inclusion des matières marginalisées et des connaissances subordonnées. Elles concluent avec une analyse critique de la façon dont tous leurs discours et toutes leurs actions au sein du cours, en dépit de leurs interventions explicites, avaient pour toile de fond inévitable la prééminence de l’hétérosexualité des Blancs si bien que : a) toute identité subordonnée est toujours demeurée marginale, et b) l’“identité lesbienne” dans ce contexte était tou- jours fixe et stable, et ce, même dans un cours qui critiquait et mettait explicitement en question une “identité lesbienne” monolithique.