Résumé

L’éducation expérientielle, soit le concept d’offrir aux étudiants des possibilités d’apprentissage appliqué à l’intérieur et à l’extérieur des salles de cours, vient avec une grande complexité organisationnelle. Cet article examine les ententes de mandat stratégiques de l’Ontario à l’aide d’une analyse qualitative du contenu afin d’observer comment les conceptions et les communications de l’apprentissage expérientiel ont évolué au fil du temps, et comment les universités ont répondu aux pressions du gouvernement pour favoriser l’apprentissage expérientiel. En s’appuyant sur l’analyse des cadres, les résultats révèlent que les universités ont mis en place un nombre considérable d’infrastructures et d’initiatives institutionnelles pour soutenir l’expansion de l’apprentissage par l’expérience, et que ces efforts sont encadrés par le discours actuel sur les aptitudes à acquérir des diplômés. Toutefois, ces signaux extérieurs ne sont pas nécessairement alignés avec les processus organisationnels internes (c.-à-d. l’expansion de l’apprentissage en parallèle). Ces ententes de mandat représentent les comptes-rendus officiels des priorités institutionnelles, laissant la porte ouverte à de futures recherches visant à examiner les microfondements de l’apprentissage par l’expérience selon les perspectives du corps professoral et du personnel des établissements concernés.