Résumé

Un bref examen du recensement en général, de la composition du pays et des règles morales, ainsi qu'une étude de l'usage normal et abusif de cette manière de "compter le peuple" ont permis de mettre en évidence deux principaux problems que cachent des données de recensement apparemment objectives. Il s'agit de l'analphabétisme et de l'appartenance ethnique dans les recensements canadiens de 1921 et 1981 en particulier. Dans l'ensemble, l'article traite des tendances ethniques et par sexe par rapport aux diverses réalisations dans le domaine de l'éducation révélées par Recensement Canada de 1921 à 1981. En résumé, on conclut que deux des trois peuples "fondateurs" (les Anglais et les Français) se situent dans la moyenne alors que le troisième (les Améridiens) est au bas de l'échelle. Ce modèle s'est répété constamment pendant les soixante années étudiées, bien que souvent (dans les publications communes et savantes) on qualifie ce phénomène de "nouveau". En ce qui concerne le sexe des étudiants, l'article !nuance! le mythe populaire qui veut que le système d'éducation favorise moins un certain sexe qu'il ne le faisait auparavant. Lorsque les femmes réussissent mieux que les hommes, les hommes ont tendance à rattraper le retard ou même à renverser la situation ; par contre, lorsque les hommes réussissent mieux que les femmes, l'écart se comble lentement, si jamais il se comble. Cette observation confirme les résultats de l'étude menée par Pineo et Goyder, basée sur le recensement de 1981, qui montre que le "système d'éducation canadien a un effet plus statique sur les femmes que pour les hommes". Devant tous les problèmes que présentent les données de recensement, l'article soutient qu'on peut les utiliser pour discerner les tendances générales dans le temps qui s'appliquent également à bien des mythes contemporains.