Abstract

Différentes conceptions de la science et de la connaissance semblent coexister dans le programme ministériel d’enseignement de Science et technologie au secondaire au Québec. La science y est présentée dans un flou syncrétique. Elle est à la fois une connaissance autonome et une connaissance arrimée à des finalités instrumentales, critiques et pédagogiques. Elle trouve sa validité dans le savoir expert ou, au contraire, dans la subjectivité et l’expérience quotidienne de l’élève. Un tel syncrétisme ne risque-t-il pas de confondre l’esprit des enseignants et surtout celui des élèves qui doivent agencer une conception normative et une vision critique de la science ? La conclusion se termine sur une question ouverte : ne convient-il pas de conserver, en cette ère de « post-vérité », des formes de rationalité forte en tant que pôles de référence permettant d’éclairer les enjeux sociaux contemporains ?

Galleys

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