Screams on Screens: Paradigms of Horror

Authors

  • Barry Keith Grant Brock University

Abstract

This paper offers a broad historical overview of the ideology and cultural roots of horror films. The genre of horror has been an important part of film history from the beginning and has never fallen from public popularity. It has also been a staple category of multiple national cinemas, and benefits from a most extensive network of extra-cinematic institutions. Horror movies aim to rudely move us out of our complacency in the quotidian world, by way of negative emotions such as horror, fear, suspense, terror, and disgust. To do so, horror addresses fears that are both universally taboo and that also respond to historically and culturally specific anxieties. The ideology of horror has shifted historically according to contemporaneous cultural anxieties, including the fear of repressed animal desires, sexual difference, nuclear warfare and mass annihilation, lurking madness and violence hiding underneath the quotidian, and bodily decay. But whatever the particular fears exploited by particular horror films, they provide viewers with vicarious but controlled thrills, and thus offer a release, a catharsis, of our collective and individual fears. *** Cet article offre un large survol historique de l’idéologie et des racines culturelles des films d’horreur. Le genre de l’horreur a toujours été une partie importante de l’histoire du cinéma et n’est jamais passé de mode auprès du public. Il constitue aussi une catégorie de base de plusieurs cinémas nationaux, et bénéficie d’un réseau étendu d’institutions extra-cinématographiques. Les films d’horreur visent à nous déloger de notre complaisance dans le monde quotidien par des émotions négatives comme l’horreur, la peur, le suspense, la terreur, et le dégoût. Pour ce faire, l’horreur met en scène des peurs qui sont à la fois universellement taboues et qui répondent également à des anxiétés historiquement et culturellement spécifiques. L’idéologie de l’horreur s’est transformée historiquement en accord avec des anxiétés culturelles contemporaines, comme la peur de désirs animaux réprimés, de la différence sexuelle, de la guerre nucléaire et de la destruction massive, de la folie et de la violence cachées sous le quotidien, et du dépérissement du corps. Indépendamment des peurs spécifiques exploitées dans des films particuliers, les films d’horreur proposent aux spectateurs des sensations fortes substitutives et contrôlées, et offrent ainsi la possibilité de décharger, par le biais d’une catharsis, nos peurs collectives et individuelles. This issue was generously supported by the Social Sciences and Humanities Research Council (SSHRC) and published in partnership with Ludiciné.

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